Culturallines: coups de coeur culturels & artistiques...

Livres


Une femme, Annie Ernaux

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25/02/2014
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Beau Parleur, Jesse Kellerman

 

 

 

Ecrivain américain de thrillers, Jesse Kellerman est né le 1er septembre 1978, il est le fils de Jonathan et Faye Kellerman, tous deux écrivains. Le polar semble être une passion héréditaire... Considéré comme l'un des plus grands de sa génération, il manie psychologie, suspense et angoisse avec brio. Son premier roman Les Visages,  a connu un succès retentissant et l'ayant moi-même lu, je vous confirme, je crois bien que c'est LE roman à suspense... Il a d'ailleurs reçu le Grand prix des lectrices de Elle. Il est sorti en 2009. 

 

 

 

 

Beau parleur est le dernier en date. Plus psychologique que policier, son troisième roman est sorti en 2012.

 

Un petite note bibliographique

 

Le mauvais sort semble s'acharner sur Joseph Geist: trentenaire sans le sou, enlisé dans sa thèse de

philosophie et fraîchement célibataire. Le jour où il tombe sur cette annonce quelque peu singulière:

«Cherche quelqu'un pour heures de conversation», c'est la providence qui lui tend les bras. Ce travail lui sied à merveille, et c'est avec un plaisir non feint qu'il s'acquitte de sa tâche auprès de l'intelligente et raffinée Alma Spielmann. Vieille dame au grand cœur, elle ira même jusqu'a lui offrir, le gîte et le couvert en échange de leur conversation quotidienne. Ces deux-là forment rapidement un tandem parfait, mais c'est sans compter le retour d'Eric, le neveu d'Alma. Enigmatique et manipulateur, ce dernier fera basculer ce trio dans un abyme fatal et inextricable. Considéré comme l'un des plus grands auteurs de thrillers contemporains, Jesse Kellerman nous offre, dans ce troisième roman, un style plutôt simple et épuré, mais qui porte par contraste, toute la densité et la tragédie de ce thriller haletant.


24/11/2013
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L'île de Tokyo, Natsuo Kirino

Natsuo Kirino est née en 1951 à Kanazawa (au centre de l'île de Honshū), passe sa jeunesse à Sapporo et vit depuis l'âge de 14 ans à Tōkyō.

Mariée et mère de famille, a fait des études de droit, elle commence sa carrière professionnelle d'écrivain en 1984 après avoir exercé divers métiers comme éditrice et rédactrice pour un magazine ou encore organisatrice de projections de films pour un cinéma.

Elle est auteur de romans policiers parus en France aux éditions du Rocher (Disparitions en 2002) puis aux éditions du Seuil (Out, 2006, Monstrueux, 2010, Le vrai monde, 2010, Intrusion, 2011 et L'île de Tôkyô, 2013). Auteur de 21 romans, 4 nouvelles et d'un essai, elle est l'un des écrivains les plus populaires du Japon. Elle a reçu 10 prix littéraires japonais pour son œuvre dont le prix Mystery Writers du Japon pour Out et le prix Izumi Kyoka pour Monstrueux. Son œuvre a été traduite dans 28 pays et plusieurs de ses livres ont également été adaptés au cinéma. Out, le premier de ses romans à avoir été traduit en anglais, a été sélectionné pour le prix Edgar.

 

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L'ile de Tokyo fait exception puisqu'il ne s'agit pas d'un roman policier mais plutot d'un roman social et écologique.

L'intrigue est inspirée d'un fait réel: Début 45, 33 soldats japonais se sont retrouvés coincés sur l'île volcanique des îles Mariannes du nord qui se situe dans l’océan pacifique, l’île d’Anatahan. Un couple se trouvait alors sur l’île. Ils se sont battus pour leur survie mais aussi et surtout pour la possession de la seule femme de l’île au point d’en oublier la guerre. 13 hommes sont morts ou portés disparus suite à des conflits tournant autour de cette femme. Après avoir été secouru en 1951, ils ont refusé de croire à la réddition de leur pays.

 

 

 

 

Ici c’est transposé au féminin. Le regard d’une femme Kiyoko, l’héroïne du roman.

Kiyoko et son mari légitime Takaschi ont débarqué sur une île déserte après avoir fait naufrage lors de leur tentative de tour du monde en voilier. Cette île se trouve quelque part au large des Philippines dans le Pacifique Sud et fait environ sept kilomètres de long sur quatre de large. Cette île n’est pas hostile dans le sens où il n’y a ni animaux dangereux ni pénurie de nourriture.

 3 mois après leur arrivée, un bateau de vingt-trois jeunes hommes japonais échoue sur l'île. Ce sont eux qui baptiseront l'île “Tôkyô” et qui donneront, par nostalgie, par désespoir, des noms aux différents endroits de l’île correspondant à des lieux existants au Japon comme le Palais impérial. Dans le roman, il correspond  à la place où tous les habitants de l’ile se réunissent pour la désignation du nouvel époux de Kiyoko.

Avec l’arrivée de ces jeunes hommes, le statut de Kiyoko va radicalement changé. Encore désirable à 46 ans, elle est la seule femme de l’île et elle va être convoitée par les jeunes japonais. Je cite : “Son existence était précieuse, objet de convoitises effrayantes, qu’on ne voulait toutefois pas mettre en danger.”

Après la mort plus ou moins accidentelle de son mari, elle collectionnera maris (tirés au sort) et amants. Elle aura des relations sexuelles avec 22 des 23 japonais de l’île à l’exception de Watanabé, je reviendrai sur ce personnage plus tard.

Cet équilibre va être perturbé par l’arrivée de 11 chinois, qui ont été abandonnés sur l’île pour des raisons mystérieuses. Une rivalité s’instaure dès le départ. Les 2 nations ne se mélangent pas. L’île est alors divisée en 2 parties: Tokyo pour les Japonais et Hongkong pour les Chinois. Les péripéties qui suivront remettront en cause le statut de Kiyoko.

 

On a un huis clos entre les japonais et les chinois. Une rivalité qui fait écho de manière délibérée ou non aux relations tendues entre la Chine et le Japon en nette progression ces dernières années. Cette île est une sorte de réplique de Tokyo où tous les défauts les vices sont ici exarcerbés.C'est un roman engagé dans lequel sont abordé des sujets profonds tels que la place de la femme dans la société japonaise, la gestion du nucléaire ou encore la confusions des désirs. Un roman dense qui soulève de nombreuses questions...


12/11/2013
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Evènement: 11eme édition des Assises du livre numérique par le SNE

La onzième édition des Assises du livre numériques a eu lieu hier, lundi 4 novembre 2013, de 9h à 18h autour de la "grande conversion numérique" au Centre de conférences du Novotel Tour Eiffel à Paris. Pas moins de 600 participants espérés, afin de saisir les enjeux, les initatives et les innovations du livre numérique. 

 

Si vous êtes intéressés, tous les débats des assises sont disponibles sur le site internet du SNE.

 

 

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05/11/2013
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Le philosophe qui n'était pas sage, Laurent Gounelle

 

Quelques mots sur l'auteur:

Laurent Gounelle est un écrivain français et un spécialiste des sciences humaines. Né en 1966, ses livres expriment sa passion pour la philosophie, la psychologie et le développement personnel. Il est aussi conférencier à l'université de Clermont-Ferrand. Le philosophe qui n'était pas sage est  son troisième ouvrage, ont précédé L'homme qui voulait être heureux et Les Dieux voyagent toujours incognito pour lequel il a reçu le prix littéraire du roman d'entreprise.

 

Le philosophe qui n'était pas sage, 2012, Coédition Plon - Kero  

 

Voici le tableau: la forêt amazonienne, la tribu la plus heureuse sur Terre et... un philosophe aigri, dévasté par la perte de sa femme et surtout empli de haine et de vengeance. 

Ici, deux conceptions de la vie s'affrontent. Laurent Gounelle nous délivre une véritable reflexion sur nos sociétés occidentales et sur le regard que l'on porte sur ces peuples que l'on dit "exotiques", voire "primitifs", mais qui, je vous l'assure, n'ont rien à nous envier...

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Synospsis:

Sandro, jeune professeur de philosophie vient de perdre sa femme, journaliste. Elle décède lors d'un reportage dans la forêt amazonnienne. Persuadé de la responsabilité de la tribu dans la mort de celle-ci, il décide de tout quitter afin de la venger. Une vengeance atypique, sournoise et dans un sens plus cruelle qu'une vengeance dite classique. Une vengeance de "philosophe", si je puis dire, puisqu'elle touche essentiellement à leur légendaire harmonie. Sandro souhaite détruire tout ce qui fait d'eux un peuple heureux, ne connaissant, ni le bien ni le mal, ni la jalousie ni l'envie, ni la méchancheté ni le malheur. 

Pour ce faire, et afin de le guider dans la densité de la forêt amazonienne, Sandro fait appel à un groupe d'anciens mercenaires accompagné d'un médecin loufoque. On assiste alors à un combat entre Krakus (le leader du groupe) et Elianta (la chamane), entre la modernité (et ce que cela implique) et la quiétude d'un peuple exempt de tout vice. Le chef d'orchestre quant à lui (Sandro), reste tapi dans l'ombre de sa hutte, en proie à la haine mais aussi au doute, en attendant que Krakus et ses acolytes mènent à bien la mission qui leur a confiée, et ceci, à n'importe quel prix....

Malgré la refléxion profonde qu'il suscite notamment la remise en question de nos propres valeurs, il s'agit d'un roman surprenant, qui marie avec efficacité ironie et suspense. 

 

 

 

 


24/10/2013
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